(Ce post est issu d’une réflexion personnelle, alimentée d’idées de la part d’ami·e·s et de collègues, qu’iels en soient tous et toutes remerciées.)

Je n’envisage aucune piste pédagogique. Je constate par ailleurs que le contexte est vraiment difficile tant pour les profs que, et avant tout, pour les étudiant·e·s. Aucune solution n’est idéale. La meilleure est probablement l’examen oral, sans toutefois offrir les même possibilités que l’examen “en présentiel”.

Enfin, tout ceci n’est qu’une partie de la réflexion.

Craintes de triche

  • Substitution (une autre personne passe à la place de l’étudiant·e, soit dans la même pièce, soit qui s’identifie sur une plateforme en ligne à la place de l’étudiant·e concerné·e)
  • Recherches sur internet
  • Utilisation de ses notes/cours
    • Prévoir des dispositifs “à cahier ouvert” semble quasiment-incontournable
  • Communication avec des tiers (d’autres étudiants ou pas) via ordinateur ou smartphone (par écrit, avec ou sans oreillettes)
  • Comunication avec des personnes sous le même toit (oralement ou par signes)

(N.B.: Savoir en quoi la triche est un problème, est un autre sujet. Je ne l’aborde pas.)

Autres difficultés

  • Manque ou difficultés matériel (p.ex. ordinateur, webcam, micro, connexion internet aléatoire)
  • Difficultés pour être seul et au calme à un moment spécifique
  • LMS (plateforme en ligne) qui flanche
  • Soucis pour installer/utiliser les logiciels demandés (versions, plateformes, droits d’utilisation)

Pistes

  • Questionnaire définis aléatoirement : contenu et ordre des (sous-)questions différents pour chaque (groupe d’)étudiants.
  • Temps imparti pour chaque (ensemble de) question(s) du questionnaire
  • Empêcher de revenir aux questions précédentes (si réponses en ligne)
  • Réponses manuscrites (à scanner/photographier et envoyer électroniquement)
  • Examen oral par webcam
  • Logiciel bloquant l’ordinateur hors du questionnaire (type: “testWe”)
  • Webcam pour surveiller l’environnement (p.ex. tête et mains, carte d’étudiant)
  • Surveillance de l’écran via fonctionnalité de partage d’écran
    • caveat: on ne sait pas si tout l’écran est vu (p.ex. partage d’une fenêtre seulement, ou partage d’une machine virtuelle)
  • Micro pour surveiller l’environnement
  • Demander à l’étudiant·e de déclarer solennellement qu’iel ne trichera pas

Combinaisons spécifiques

  1. Écrit façon QCM
    • Identification en ligne sur le LMS
    • Passer un questionnaire en ligne (qcm, questions ouvertes, etc.) aléatoire avec un temps imparti
    • Pendant l’examen : Surveillance par caméra (haut du corps) et micro (à la mode panoptisme, Foucualt, Big Brother & co)
    • Tout justifier sur papier
    • À la fin : transmettre le papier scanné/photographié incluant carte et numéro étudiant
    • Dispositions supplémentaires : Faire passer un oral “de vérification” à certain·e·s étudiant·e·s (sous réserve de note minimale, ou choisi·e·s aléatoirement)
  2. Examen oral en face à face, sans préparation. (Sans doute le plus proche du fonctionnement oral en présentiel)
    • Demander à l’étudiant·e de tourner sa caméra si on a peur qu’iel soit aidé par une personne ou des éléments hors champ
  3. Examen oral avec préparation
    • Idem, mais enregistrer la préparation de l’étudiant par webcam pour pouvoir y revenir en cas de doute.
  4. Examen “machine” (codage)
    • Activation du micro et du partage d’écran, enregistré
    • L’étudiant·e passe son examen tout en commentant ce qu’il fait ou s’apprête à faire
    • Le surveillant peut passer à l’improviste (cf ci-dessus, Big Brother) et/ou revenir sur l’enregistrement en cas de doute